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Denis Grozdanovitch, L’art difficile de ne presque rien faire

By admin, 30 janvier 2010 17:48

Sagesse éclectique

 

L’art difficile de ne presque rien faire, de Denis Grozdanovitch, n’est pas un nouvel hymne à la paresse au bureau. L’oisiveté dont il entretient son lecteur est un art contemplatif, difficile et profond. L’auteur s’efface devant le bruit du monde, le murmure de l’autre, les quelques pistes d’espérance. Le parcours de l’auteur-honnête homme est étonnant : champion de tennis, champion d’échecs, auteur de nombreux ouvrages salués par la critique (son Petit Traité de désinvolture a reçu le prix de la Société des gens de lettres en 2002), « Grozda » s’est fait un art des dissertations profondes et légères sur le tout et le rien, l’existence, le plaisir et le déplaisir de vivre. Il semble ainsi chercher la Voie, un chemin personnel inspiré des philosophies ou religions orientales, au premier rang desquelles le taoïsme. Il laisse résonner en lui la félicité du souvenir comme l’indignation devant le mal quotidien. Avec une humilité d’écriture non feinte, une érudition vertigineuse et une sensibilité universelle : capter l’air du temps, le vent, les feuilles mortes et les âmes mortes. Il chemine en bonne compagnie puisque Gourmont, Lorrain, Tchékhov ou Sebald l’accompagnent. Humanisme sans frontières, humanité, humilité: l’époque nous intime, comme une leçon de vie, de (re)découvrir l’univers Grozdanovitch.

  

L’art difficile de ne presque rien faire, de Denis Grozdanovitch, éditions Denoël, février 2009, 333 p., 20 €.

 

 

 

 

 

 

 

Gwenaëlle Ledot.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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